Les habitants de la Haute-Ville de Tizi-Ouzou ont bloqué la route hier, au niveau du carrefour Aïn El Helouf, pour protester contre la lenteur des travaux entrepris au niveau de leur cité.
La localité de Redjaouna était coupée du monde dans la matinée d’hier. Tous les accès y menant ont été bloqués par les habitants de la Haute-Ville, qui ont réussi une véritable démonstration de force. En effet, l’action a mobilisé un nombre impressionnant de personnes qui ont investi la rue tôt le matin.
Les manifestants estiment que ce mouvement s’imposait pour eux du fait qu’il était impossible de se faire entendre. “Nous avons tenté hier et avant-hier de voir les responsable au niveau de la wilaya mais en vain. Ils nous ont dit que le wali était en Egypte et les autres étaient tous en congé», disent les protestataires.
Des protestataires qui ne savent plus, en effet, à quel saint se vouer devant la situation des plus déplorables dans laquelle se trouve leur quartier. Les ruelles de ce dernier sont complètement défoncées. Et pour cause, expliquent les manifestants, des travaux d’aménagement ont été lancés, voilà de cela 7 mois.
Les routes ont été ainsi creusées pour permettre le passage des conduites souterraines relatives, notamment au gaz de ville, à l’eau potable et à l’assainissement. Le projet n’a pas été finalisé. Ainsi, disent encore les manifestants, si le quartier a été alimenté en eau potable, les ruelles n’ont pas été remises à l’état neuf.
Traversant la cité ces routes, étroites du reste, qui sont empruntées pourtant par les automobilistes, sont devenues sources de poussière qui gâche la vie des habitants. En fait, ces derniers ont surtout peur pour leurs enfants qui sont à leurs yeux, sérieusement menacés par tant de voitures et de fourgons qui passent par là à longueur de journée.
Ces véhicules fuient, en fait, le chemin principal reliant la ville des Genêts à Redjaouna à cause de son état déplorable. Il a connu le même sort engendré par le projet qui n’en finit pas.
Ce chemin est impraticable dans un endroit, sur un tronçon ne dépassant pas les 200 mètres. C’est ce petit tronçon qui se trouve la source des désagréments des habitants de la Haute-Ville.
Par ailleurs, si ce passage était refait, le quartier serait désangrangé et ses ruelles ne seront plus empruntées, comme ce fut le cas avant.
Autre ce problème, les manifestants ont également soulevé la revendication relative au gaz naturel, un combustible qui n’arrive toujours pas dans tous les foyers de la cité. Quoi qu’il en soit, les habitants qui sont sortis dans la rue hier sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche pour faire valoir leur droit.
C’est dire que les autorités locales et les pouvoirs publics doivent bouger pour trouver de solution aux doléances, en somme, toutes légitimes de ces habitants.
M. O. B.