Saharidj : L’AEP fait… déborder le vase

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Ce vendredi, le chef-lieu de la commune de Saharidj a été le théâtre d’un mouvement de révolte des citoyens après une énième rupture dans l’alimentation en AEP.

L’attroupement au Centre-ville a drainé une foule importante qui n’est pas passée par quatre chemins, se dirigeant tout droit vers le répartiteur situé à la périphérie de Saharidj au lieu-dit Thala Larvâa et en procédant à la fermeture des vannes de réglage du réseau qui alimente d’autres communes à partir du captage de la source Laïnsar Averkhane (source noire) pour refouler l’eau vers celui de Saharadj.

Les citoyens à bout de patience qui ont obtempéré durant les deux premiers jours de Ramadan sans une goutte d’eau dans leurs robinets mais qui ont néanmoins lancé un ultimatum à l’APC, sont passés à l’action au troisième jour, en allant fermer les vannes pour ramener l’eau dans leurs robinets en un… tourne de main. Dans nos précédents livraisons, nous avions à plusieurs reprises souligné cet état de faits dont l’aboutissement final et prévisible est cette réaction violente de la population qui n’a que trop supportée cette gestion anarchique de l’AEP qui pénalise l’une des plus riches communes en ressources hydriques, qui a de surcroît consommée des enveloppes colossales dans ce créneau. Le problème de l’eau à Saharidj, selon l’avis même de ceux, bien au fait de ce dossier, n’est pas dû à une quelconque baisse de débit, mais à des avaries et des fuites mal prises en charge, aggravé par une distribution non moins anarchique sur ce réseau sectoriel, dont le débit minimum en période chaude est de 400 l/s et un maximum de 600 l/s, une anarchie qui fait que les citoyens de cette commune voient cet important débit leur filer sous le nez au profit d’autres communes particulièrement, celle de M’chedallah. Laquelle pour calmer la révolte de ses citoyens qui eux aussi ont procédé carrément à la fermeture de l’APC et la daïra ; nous avions mis en garde contre la récupération de ce mouvement par les “spécialistes de ce genre de foule” ce qui est valable aussi pour Saharidj, dans ces deux mouvements de la société civile, il a été décelé des tentatives de pousser vers le pourrissement, plus grave il y a cette volonté de dresser les citoyens des communes alimentées par le même réseau, les unes contre les autres un cas de figure que les pouvoirs publics doivent prendre en charge sans délais en fermant la brèche par laquelle veut s’introduire les “fauteurs de trouble”. La tension qui se fait autour de ce réseau de la Source Noire est due au fait que toutes les communes qui ont bénéficié avaient négligé leurs autres canaux d’alimentation en AEP, des forages abandonnés, des canalisations détériorées non réparées, des équipements de refoulement déplacés entre autres.

La gestion de l’AEP dans cette daïra étant partagée par plusieurs organismes, ce qui explique ce laisser-aller “un bateau mené par plusieurs pilotes n’arrive jamais à bon port” disait l’adage populaire. Les sages de la région de M’chedallah conscients de l’enjeu politique qui se trame autour de cette affaire de distribution de l’eau, ne souhaitent q’une chose : Que les pouvoirs publics s’en mêlent pour écarter les risques de dérapages en prenant de court les manœuvres politiciennes.

Oulaïd Soualah

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