Après la fin de la mission du consul général d’Algérie à Paris la semaine passée, le président de la République a décidé de mettre fin également aux fonctions de l’ambassadeur d’Algérie à l’Hexagone.
Un poste désormais qui a été exercé par son ancien conseiller Missoum Sbih, a-t-on appris hier. Il convient de savoir que l’ancien directeur de l’ENA, Missoum Sbih, a effectué l’essentiel de sa carrière dans la diplomatie. A l’arrivée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la présidence, le chef de l’Etat a fait appel à lui en tant que conseiller. M. Sbih a été chargé de concevoir une réforme de l’Etat qui n’a jamais été mise en œuvre. Il a été nommé ambassadeur à Paris en remplacement de Mohamed Ghoualmi. Il quittera la capitale française sans avoir réussi à concrétiser la visite du président Bouteflika à laquelle il a pourtant beaucoup œuvré. Avec le départ annoncé du consul général, c’est peut-être une nouvelle page qui va s’ouvrir dans les relations franco-algériennes. L’Aïd passée, le président Bouteflika recevra par ailleurs les lettres de créances d’ambassadeurs étrangers accrédités à Alger.
Rappelons que le ministère des Affaires étrangères a décidé de mettre fin à la mission du consul général d’Algérie à Paris. Il est à savoir que Abderrahmane Meziane-Chérif était en poste depuis 2004, succédant à Saïd Abdiche. Il arrivait de Prague où il était ambassadeur, après avoir été consul à Frankfurt, ministre de l’Intérieur et plusieurs fois wali (Alger, Béjaïa, Guelma et Aïn Defla). Au ministère de l’Intérieur, dans le gouvernement de Mokdad Sifi, M. Méziane-Chérif avait notamment géré la crise de la prise en otage de l’Airbus d’Air France, sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. Il doit rester en poste jusqu’à l’arrivée de son successeur qui n’est pas désigné. Le dernier mouvement diplomatique n’est pas encore achevé. De nouvelles nominations devraient intervenir dans les prochaines semaines, a-t-on appris.
Y. Maouchi