Saharidj : Les amoncellements d’ordures prennent de l’ampleur

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En plus de constituer un véritable foyer d’épidémie, cette décharge sauvage aménagée à la lisière de la forêt, attire des meutes de chiens errants ainsi que plusieurs espèces d’animaux sauvages qui prennent possession de ces lieux non éclairés dés la nuit tombée ; des bêtes qui sont un véritable danger  » mobile  » pour les riverains.

Depuis quelques mois, les fréquences du ramassage d’ordures s’espacent de plus en plus, à tel point que dans certains quartiers populaires qui d’habitude se font une journée sur deux, on est passé à une semaine et plus, entre deux passages de l’équipe des éboueurs

Le quartier qui souffre le plus de ce subit espacement des rotations de ramassage d’ordures est sans conteste, celui de Thaida Lemsara qui est le plus peuplé ajouté au village Aggach mitoyen de ce quartier en périphérie du centre urbain.

A proximité de ces deux importantes cités résidentielles se trouve un terrain vague que les citoyens ont transformé en dépotoir, sous la contrainte, en y déversant tous leurs déchets ménagers, ainsi que des débris de matériaux de construction ou de vieux meubles.

Ce dépotoir est situé à 50 m des dernières maisons de la cité Thaida, mieux encore, elle a une spécificité particulière, celle d’abriter plusieurs enclos d’élevage ovin dont le fumier est déversé en cet endroit.

En plus de constituer un véritable foyer d’épidémie, cette décharge sauvage aménagée à la lisière de la forêt, attire des meutes de chiens errants ainsi que plusieurs espèces d’animaux sauvages qui prennent possession de ces lieux non éclairés dés la nuit tombée ; des bêtes qui sont un véritable danger  » mobile  » pour les riverains.

L’accumulation rapide du volumineux tas de déchets ménagers s’explique par une multiplication de fêtes avant et après le Ramadhan, chaque fétard se retrouve à la fin de la cérémonie avec des quintaux de déchets dont il doit se débarrasser au plus vite pour éliminer les odeurs ; l’espacement prolongé de la rotation des éboueurs fait que ces fétards doivent improviser pour se débarrasser rapidement des déchets…embarrassants.

Et comme ce dépotoir leur tend les bras puisqu’il est le plus proche, donc non obligés à faire appel aux services d’un tracteur à benne moyennant bien sûr des honoraires et des dépenses supplémentaires, donc c’est à l’aide de brouettes et de sacs de jutes, qu’on s’attelle à évacuer les encombrantes ordures. Cette tâche est généralement confiée aux enfants peu soucieux de l’environnement et qui déversent les détritus n’importe où, en les éparpillant aux quatre vents.

Durant les années précédentes, l’un des élus de Saharidj, M. Ahcène Ouarab en l’occurrence a fait de ce dépotoir sauvage un point de fixation sur lequel, il effectue des opérations de nettoyage, la plupart du temps en faisant appel à des bénévoles qui mettent à sa disposition des moyens mécaniques (chargeurs, tracteurs) ; des actions qui lui ont valu la sympathie et la gratitude des riverains

Notre ami Ahcène s’avoue-t-il vaincu par ces détritus tenaces qui se renouvellent à chaque fois en redoublant de densité ? Ou est-il écœuré et découragé par l’inconscience et l’incivisme de ceux qui sont à l’origine de ce déplorable état à répétition ?

Toujours est-il que les services de l’APC doivent se pencher sur cette situation relatée avant l’arrivée de la saison humide car avec les premières averses, cette piste d’accès qui mène vers cette décharge sauvage risque d’être impraticable d’où le risque d’y passer l’hiver, en continuant de bombarder d’odeurs nauséabondes une bonne partie de ce quartier Thaida Lemsara.

Oulaid Soualah

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