A l’instar des grandes villes à forte concentration géographique, le chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou s’affiche en tête des agglomérations concernées par ce nouveau projet de réévaluation des tarifs des transports urbains. Avec en sus, un parc automobile assez important et une flotte de transporteurs des plus conséquents, les changements devraient se faire sentir dès l’application des nouvelles mesures. Rien que pour les lignes de moins de 30 km, Tizi Ouzou comptabilise, à elle seule, des milliers de fourgons de transport de voyageurs, et des centaines de milliers de personnes qui y effectuent des déplacements quasi quotidiens à la ville des Genêts. Alors, quand on connaît la sensibilité des usagers vis-à-vis de toute idée de hausse des prix, l’on peut s’attendre, d’ores et déjà à des vagues et des émules. Cela sans parler de l’impressionnante (et parfois encombrante) flotte de bus et de fourgonnettes qui sillonnent la ville et la nouvelle-ville dans le cadre d’un semblant réseau de transport urbain. Les chiffres inhérents à cette seule “filiale” soit tellement énormes qu’ils n’ont jamais été quantifiés avec exactitude. Ce qui est sûr, c’est que les conséquences économiques et sociales de ce nouveau projet seront irréversibles à Tizi Ouzou. Il ne reste à la direction wilayale des transports que de canaliser ces mutations et provoquer les efforts qu’elle a déployés pour assainir ce secteur particulièrement névralgique, le reste est une question de réflexe économique, de rapports qualité-prix et de… civisme urbain.
Ahmed B.