Après le Ramadan et l’Aïd, la rentrée scolaire, et voici venue une autre fête, avec son lot de dépenses qui viendront épuiser davantage les maigres ressources de l’Algérien.
Faut-il arrêter, tout bonnement, de fêter ces occasions ?
C’est le moins que l’on puisse conseiller aux pères de famille, qui font, à chaque approche de fêtes ou d’événements spéciaux, de la gymnastique pour subvenir aux besoins et demandes de leurs familles, avec généralement, des salaires très en-deçà des dépenses programmées ou qui s’imposent.
Une fête conçue pour les enfants, donc, comment peut-on faire semblant de ne pas répondre positivement aux obligations, surtout lorsque l’on sait que le prix du mouton est fixé par, on ne sait qui, au-delà de 20 000 DA, la tête, la viande entre 650 et 800 DA, les fruits et légumes n’arrêtent pas leurs ascensions à chaque approche de fête religieuse.
En effet, il est rare aujourd’hui, d’entendre dire que le sacrifice de l’Aïd est dû exclusivement à des considérations religieuses.
En revanche, il est loisible de se faire renchérir que l’achat du mouton répond très souvent à l’allégresse des enfants.
Car si les parents sont conscients de leurs possibilités de s’offrir une bête au double du salaire, les enfants de leurs côtés, ignorants les aléas des fiches de paie, ne doivent pas se sentir diminués devant les enfants du quartier.
On entend également souvent des pères de famille, que l’événement dépassent, dire qu’ils sont résolus à s’acheter deux ou trois kilos de viande chez le boucher du coin, histoire d’éviter que les envies créent des frustrations inutiles.
Pour toutes ces raisons et d’autres que la morale épouse, il serait temps que la raison l’emporte sur les clichés inertes et destructeurs.
Sur les plans du bien être social et économique, une décision des pouvoirs publics de mettre fin à ces sacrifices d’un jour conduit irrémédiablement à un développement du cheptel et à une revalorisation de la richesse ovine.
Nous voyons d’ici le holà de ceux qui refusent le débat, préférant aveuglement être des suivistes sans âmes.
Loin d’être le Coran, le sacrifice de l’Aïd peut-être sujet à variation, notamment lorsque le citoyen n’en trouve pas son compte.
Le problème peut être résolu si l’on assume tout simplement ce que le temps impose et les variations qui s’opèrent au sein de la société de nos jours. L’Etat doit irrémédiablement trouver la solution aux spéculations.
Comment se fait-il que les prix se stabilisent avant de les voir s’envoler du jour au lendemain, sans pour autant voir les autorités concernées bouger le petit doigt ? Tout le problème se pose réellement là d’ici-là laissant les Algériens fêter à leur manière et selon leurs possibilités leur fête…
M. Mouloudj