Le FFS « invite » le maire FLN à démissionner

Partager

Décidemment, l’APC de Tizi Ouzou est condamnée à vivre sous les soubresauts des conflits et autres contraintes qui handicapent son fonctionnement à un rythme normal.

Une situation caractérisée par une instabilité à tous les niveaux vécue depuis plus d’une décennie et que d’aucuns qualifient de « malédiction ».

Alors que la grève des travailleurs contractuelle continue de paralyser l’APC, la section communaledu Front des Forces Socialistes a réagi hier, à tous les événements qui secouent ces derniers temps l’APC de Tizi Ouzou.

Dans une déclaration diffusée hier, le FFS, accuse ouvertement l’exécutif communal mené par un maire FLN d’avoir participé à la « clochardisation de la ville de Tizi Ouzou » mais aussi qualifie l’actuel executif de « funambule », de « caisse de résonance de l’administration » et la majorité de « coquille vide ». Le parti d’Ait Ahmed a, de ce fait, appelé le maire à « démissionner ».

C’est un constat des plus « catastrophique » que dresse le Front des forces socialistes à propos de la gestion des affaires de l’APC de Tizi Ouzou. Le parti d’Ait Ahmed n’est pas, en effet, allé avec le dos de la cuillère pour qualifier le travail accompli par l’actuelle équipe dirigeante des affaires de la municipalité estimant, dans une déclaration de la section communale, que la population continue de « subir les affres d’une gestion approximative et irresponsable voir catastrophique de la chose publique » tout en qualifiant cette situation d’ « abracadabrante ». Le premier magistrat de la commune de Tizi Ouzou est accusé par le FFS de transformer le siége APC en un « affreux bunker », « le président de l’APC s’est volontairement inscrit aux abonnés absents et n’a pas paru au siége de la commune depuis plus de quinze jours » alors que les membres de l’exécutif qui adoptent, selon le parti d’Ait Ahmed, la politique de l’autruche « affichent » leur « insouciance et indifférence, voir leur mépris à l’endroit des citoyens désabusés ». la section FFS de Tizi Ouzou citepour illustrer ce « mépris » les « murs » érigés au service de l’état civil « plutôt que de rapprocher l’administration du citoyen, des murs en béton et des portes blindées ont été érigés aux lieux et places de guichets du service de l’état civil comme pour mieux s’isoler de ces mêmes citoyens leurrés et abusés par des discours fallacieux » est- il indiqué dans la déclaration signée par le premier secrétaire de la section communale du FFS.

Ce dernier explique, dans le même document diffusé hier, que tous les services de l’APC sont « paralysés », les citoyens pénalisés par des « grèves à répétition », le parti d’Ait Ahmed juge la décision de démettre de ses fonctions le secrétaire général comme une « manière » de « narguer davantage la population », décision qui accentuerait le « malaise » dans les services communaux « dangereusement vidés de leurs personnels ».

Le plus vieux parti de l’opposition en Algérie,citera plusieurs points, qu’il trouve révélateur de l’état de déliquescence dans lequel « sombre » la municipalité l’absence d’une prise en charge des revendications des travailleurs « l’augmentation des salaires n’a pas suivi, des salaires non perçus par les contractuels et les femmes de ménage depuis le mois de janvier » mais aussi les « rappels de trois mois non encore versés et les bénéfices des œuvres sociales totalement ignorés ». A ces « contraintes » que subissent les travailleurs, le FFS, estime que le développement local est au plus bas de ses niveaux, illustrant ces propos avec des points qu’il considère comme névralgiques mais qui ne sont pas encore concrétisés. C’est le cas de le dire, indique le FFS, du gel du plan d’occupation du sol, le non respect des délais de réalisation des travaux d’aménagement, l’amoncellement d’immondices de toutes natures à tous les coins de rues. La section communale du FFS cite égalemnt d’autres points qui reflètent justement cet état et qui justifie l’appel au maire de « remettre le tablier ».

Le FFS accuse, dans ce sillage, l’exécutif communal dirigé par un maire issu du FLN d’avoir « participer » à la « clochardisation de la ville et à l’exclusion des villages et des zones rurales des différents programmes de développement ce qui les obligent, ajoute la même déclaration, à avoir recours aux actions de rue afin de faire valoir leurs revendications.

Pire encore, le parti d’Ait Ahmed accuse, vertement d’avoir « orchestré » une fraude électorale pour s’adjuger l’APC, affirmant, dans ce sillage, que « plus de 400 voix détournées » pour une « gestion hasardeuse » menée à la « hussarde » marquée, selon le FFS, par des « scandales répétitifs ».

Contacté le maire de Tizi Ouzou n’a pas souhaité réagir, affirmant qu’il a effectivement « pris connaissance de la diffusion de la déclaration du FFS » mais n’avait pas encore « lu le contenu ».

A. Z.

Partager