« Le secteur de l’habitat a mal fonctionné »

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La salle de conférence de l’institut de la formation professionnelle de Bouira a accueilli, jeudi, M. Khelil Abdelkader, délégué au développement auprès du ministère de l’Intérieur.

Sous le thème « développement local », ce dernier y a animé une conférence qui sera suivie d’un débat. Mais au préalable, Le wali de Bouira, M. Bouguerra Ali, fera un état des lieux général de sa wilaya. Il abordera tous les aspects du développement qu’a connu Bouira de 1999 à 2010. Chiffres à l’appui, le première magistrat de la wilaya énumérera les projets réalisés et ceux en voie de réalisation tout secteurs confondus.

A propos du secteur de l’habitat qui totalise 21 000 logements (2000 pour le Lsp, 6300 pour le social et 13000 logts ruraux), il admettra : «On connait quelques difficultés sur ce secteur, il n’a pas très bien fonctionné ».

Le secteur de l’Enseignement supérieur, celui des travaux publics seront tout autant décortiqués par le wali, avant de terminer son exposé en soulignant les difficultés que rencontre la wilaya dans sa politique de développement : Indisponibilité et glissements des terrains, lenteurs dans l’application des nouveaux diapositifs et des interminables litiges administratifs…

Prenant la parole à son tour, M. Khelil Abdelkader met en évidence le rôle primordial de la bonne gouvernance, en déclarant : « Tout développement local ou à l’échelle du pays, ne peut se faire sans bonne gouvernance, elle est la clef de l’émergence d’un Etat de droit riche et prospère ». Développant plus, le délégué de l’intérieur continue : « c’est un pré-requis à tout développement, dans tous les secteurs ». Et ajoute que cette bonne gouvernance a trois fondements : « l’écoute, la communication et l’esprit de consensus ».

Explicitant davantage ce qu’est la bonne gouvernance, il dira qu’elle consiste à: « anticiper en procédant à une mutation profonde dans notre manière d’agir, de programmer, de réaliser, de communiquer, de soutenir les populations à risque, de former, de gérer, de se projeter sur l’avenir d’une manière générale de gouverner. Nous sommes donc interpellés sur notre manière d’apporter des réponses adaptées aux questions récurrentes exprimées par les citoyens et d’agir dans le sens de la République ».

Pour y parvenir, Il invitera les collectivités : « à coopérer d’avantage et être à l’écoute des citoyens ». M. Le Ministre-délégué plaide ensuite pour : « Un tissu urbain et rural en parfaite harmonie, se complétant mutuellement ». Après avoir conclu sa plaidoirie, il invite l’assistance composée de medias et de responsables de différents secteurs à intervenir « en toute liberté » et « Rompre avec la langue de bois ». Le 1er à prendre le micro, un représentant du Centre universitaire de Bouira, fera remarquer la cassure entre l’Université et les administrations : « Nos étudiants sont déconnectés avec les administrations de l’Etat, ils n’ ont aucune notion de cet appareil ». L

e commis d’Etat rétorque et qualifiera l’intervention de justifiée et regrettera de ne pas y trouver une vision, une projection. Et justement à propos de l’absence de vision, il donnera l’exemple de l’université de Nâama qui a bénéficié de 2000 places pédagogiques pour qu’au final elle forme quelques 300 étudiants en poésie. Le décalage est énorme entre la vocation essentiellement pastorale de la région et l’université !!

D’autres intervenants dont des P/APC tiendront un ‘’discours de terrain’’ et, surtout, souligneront l’impératif d’associer la collectivité locale et le citoyen à cette dynamique.

Ramdane B.

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