Double attentat suicide contre le commissariat de Bordj-Ménaïel

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L’ex-GSPC est revenu, ce week-end, encore plus meurtrier : Après l’attaque à l’explosif perpétrée jeudi dernier à Baghlia, où deux militaires ont péri en plus de sept autres blessés, les commanditaires de l’islamisme armé ont planifié hier, un double attentat à l’explosif contre le commissariat du centre urbain voisin de Bordj-Ménaïel

Le décompte provisoire de ces deux attaques fait état de deux (02) morts et treize (13) blessés dont un mortellement. Deux attaques spectaculaires, sous forme d’attentat suicide, ont ébranlé ce samedi, à l’aurore la quiétude de cette importante ville de la grande Kabylie.

Celle-ci, était presque déserte, lorsqu’un commando fonça, à 5h 55 précises, en direction du siège central de la sûreté urbaine, en conduisant une Toyota de type Hilux bourrée de TNT. Bloqué par une duigue en béton, le terroriste s’est fait exploser avant d’atteindre la structure sécuritaire sus-mentionnée, un agent communal a trouvé la mort et 12 autres personnes, dont sept policiers et cinq civils, ont été blessés, dans cette circonstance. Les vitres des immeubles avoisinants volèrent en éclats, et les habitants tirés violemment de leur sommeil furent pris de panique. Des blessés hurlaient, eux aussi, en pleine panique, au moment de l’arrivée des secours et alors que les services locaux de sécurité s’affairaient à rétablir l’ordre, dans ce lieu du drame, un autre terroriste, très jeune en apparence, fonça-bombe à la main, à bord d’une motocyclette vers le même commissariat. Il sera vaillamment stoppé par un policier en faction, qui tira sur lui. Le second Kamikaze se fait, alors exploser, tuant le policier et blessant un gendarme grièvement. Celui-ci a été évacué vers l’hôpital de Ain Naâdja, alors que deux autres éléments de la sûreté urbaine locale ont été transférés vers la clinique des Glycines à Alger. Le lieu de ce double attentat-suicide, proche de l’avenue principale, était encore bouclé hier en début d’après-midi, par les services spéciaux de l’ANP et de la BMPJ. La police scientifique prélevait, elle, comme à l’accoutumée, des indices sur cet énième acte ignoble. Les deux charges explosives y ont causé d’énormes dégâts matériels. Des pans de mur du siège de l’APC et de l’agence CPA, mitoyens au commissariat ciblé ont été touchés par les éclats des engins meurtriers. Une flambée de violence terroriste est enclenchée, depuis début mai dernier, à l’est de Boumerdès, et l’on craint qu’elle n’aille crescendo à l’approche du Ramadhan. “Personne n’est à l’abri des exactions terroristes», lance avec tristesse, un sexagénaire, originaire de l’agglomération voisine de Ain El Hamra. Et l’opinion s’attend impatiemment à ce qu’on tire, une fois pour toutes, les leçons de ces énièmes mécomptes. On fait, sans doute allusion, à ces dernières attaques meurtrières perpétrées, en moins de neuf semaines, dans les localités de Laâziv, Cap-Djinet, Baghlia et Legata. Attribuées, selon des informations recoupées aux commandos de katibet El Ansar.

Ces nombreux attentats à la bombe y ont fait, au total, une quinzaine de morts et une trentaine de blessés. Et si l’on n’y prend pas garde, il y’a cette crainte de revivre ces scènes atroces d’attaques- kamikazes commises en série, entre 2007 et 2009, tant à Boumerdès, qu’à Bouira, Tizi Ouzou et Alger.

Salim Haddou

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