Ath Ali Ouloul à la rencontre de la mémoire

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Du cœur de l’arch des Ath Sedka, le ton a été donné par le village d’Ath Ali Ouloul pour aller à la quête des recoins de l’histoire révolutionnaire et des hauts faits d’armes d’une population meurtrie durant la guerre de libération. Pour une première, depuis l’indépendance, une grande waâda a été organisée par les habitants de ce village relevant de la commune Aït Toudert dans la daïra de Ouacifs, perché à plus de 600 mètres d’altitude. Ath Ali Ouloul est ce village collé au pied de la montagne qui a été évacué puis bombardé par l’armée française en 1956. Cette opération a fait que les habitants désertent les lieux pour se retrouver aux quatre coins du pays. « L’opération était faite en guise de représailles, car ce lieu stratégique, dominant toute la vallée des Iwadiyen, était le refuge préféré de quelques responsables de la wilaya III », raconte un vieux rencontré sur place. Et de préciser que « c’est justement dans une grotte, située à proximité du village, qu’a eu lieu la fameuse rencontre des responsables kabyles pour donner forme à la scission annoncée avec le PPA de Messali El Hadj ». C’est en plein cœur du village d’Ath Ali Ouloul que les rares habitants, revenus après l’indépendance pour reconstruire les quelques habitations encore debout, ont réalisé avec leurs maigres moyens, un monument commémoratif en hommage aux valeureux martyrs du village. Un vieux du village a raconté que le 6 novembre 1956, l’armée coloniale a fusillé 7 braves du village, dont 4 d’une même famille, en l’occurrence la famille Sahi. La stèle a été érigée à Taguemount, une des fractions du village Aït Ali Ouloul, aux cotés de Mechrek et Aït Abdelouahab.

H. R.

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