La gestion de l’agence foncière décriée

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La situation est devenue invivable pour plus de 1 000 souscripteurs de logements ayant formulé leurs demandes auprès de l’Agence Foncière de la wilaya de Bouira. Bien qu’ayant été retenus, des centaines de foyers sont dans l’expectative, contraints de continuer à assumer des frais de location.

En effet, 7 projets englobant 638 logements de type LPA de l’agence foncière sont à l’arrêt, rien qu’au niveau de la ville de Bouira. A commencer par le projet des 150 logements, pris en charge par l’ETB Tounsi qui a résilié le contrat, les 54 logements en face de l’hôtel Royal par l’ETB Lakhal, les 100 logements de l’ex-marché hebdomadaire par l’ETB Bougarge Fateh et l’ETB Lounisi Karim, les 80 logements Harkat par l’ETB Bouzid Laagab, les 60 logements LPA sis au quartier de Harkat, les 60 logements LPA POS UF 02 non lancés à ce jour, ainsi que le projet des 134 logements LPA en face Souk Errahma par l’ETB Akkouche.

Ceci dit, d’autres projets confiés à l’agence foncière de Bouira sont à l’arrêt ou non lancés dans d’autres communes de la wilaya, comme Aïn Bessem avec le projet des 100 logements LPA (74 travaux à l’arrêt et 26 non lancés). Dans la commune de Lakhdaria, 150 logements LPA, la commune de Kadiria, 50 logements LPA, M’Chedallah avec le projet des 80 logements LPA par l’entreprise ETB Zebbiche ou encore la commune de Sour El Ghozlane avec les 28 logements promotionnels par l’ETB Belamouri.

Dans tous ces projets à l’arrêt ou non lancés, c’est la mauvaise gestion qui est décriée. «L’agence foncière connaît des difficultés financières. A cause d’une crise financière, les situations et les dettes des différentes entreprises n’ont pas été réglées. Ces dernières refusent de travailler faute de rémunération», indique un des bénéficiaires de 150 logements LPA de Bouira qui, chaque mardi, dit-il, se rend au siège de l’agence foncière pour s’enquérir du dénouement de la situation qu’il endure depuis fin 2013. Pour un gérant de l’une des entreprises ayant en charge un projet LPA à Bouira, il est impossible de travailler dans de telles conditions : «Nous avons entamé le projet des logements au cours du premier trimestre de l’année 2015 avec un délai d’achèvement des travaux à la fin du premier semestre 2018. Actuellement, nous avons quatre situations impayées pour un montant avoisinant les 4 milliards.

Depuis 7 mois, l’agence foncière a ordonné l’arrêt des travaux et nous n’avons toujours pas été payés. Le travail réalisé est irréprochable. Nous avons nos bureaux d’études, nos ingénieurs, nos architectes qui ont suivi l’ensemble des étapes de construction et les normes ont été rigoureusement respectées…

Même d’autres entrepreneurs qui ont entamé les travaux d’autres projets de l’agence foncière sont dans la même situation et nous ne pouvons que déplorer cet état de fait», dira notre interlocuteur, requérant l’anonymat.

Hafidh Bessaoudi

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