Le plan interministériel exposé hier

Partager

Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et du Développement rural entend relancer le Barrage vert. Pour ce faire, le ministre de tutelle, Cherif Omari, a procédé hier à Alger à l’ouverture des travaux d’une journée d’information sur l’importance de la relance du Barrage vert, pour lutter contre la désertification et les changements climatiques et leur impact sur l’homme et son environnement.

Dans son allocution d’ouverture de cette rencontre, organisée sous le thème «Le Barrage vert face aux changements climatiques», M. Omari a mis l’accent sur la nécessité de la relance de ce barrage à la faveur des compétences scientifiques que recèle l’Algérie, rappelant que le Barrage Vert est un programme de reboisement à grande échelle qui avait été lancé dans les années 70 dans différentes régions du pays. Il s’agit, selon le ministre, de «relancer le projet du Barrage Vert, de manière intelligente et innovante, dans le cadre d’une approche multisectorielle et pluridisciplinaire impliquant tous les intervenants», appelant l’assistance à donner à ce programme «un caractère national intégré et durable».

Le premier responsable du secteur a, à cet effet, appelé tous les acteurs, aux plans institutionnel et académique, à conjuguer leurs efforts dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire pour la relance du programme du Barrage Vert. Le ministre a, en outre, mis en exergue la nécessité d’impliquer les universités et centres de recherche dans le choix des plantes et espaces adaptés à chaque type de végétation en prenant en considération le phénomène mondial des changements climatiques.

De son côté, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune, a chargé les communes et les wilayas du pays de mettre en place des programmes pour la création d’espaces verts de proximité répondant aux normes internationales. M. Dahmoune a lors de cette rencontre affirmé que son secteur veillera à intégrer les espaces verts dans tous les projets de construction d’infrastructures publiques comme un impératif dont les études urbanistiques et architecturales devront tenir compte.

Selon le ministre, il faut parvenir à 10m2 d’espaces verts par habitant au niveau des cités, des rues, des espaces publics et des organismes publics. M. Dahmoune a, par ailleurs, assuré que tous les efforts seront déployés pour mener à bien le Programme national de reboisement (PNR) et valoriser et mettre à profit ses résultats pour honorer les engagements de l’Algérie à l’échelle internationale. «Nous sommes à un tournant décisif dans l’histoire de notre pays qui nous impose de prêter attention aux défis environnementaux et de faire face aux grands risques naturels tels que la désertification qui se complique davantage avec les changements climatiques et menace les ressources biologiques et l’équilibre écologique», a-t-il encore indiqué.

Pour sa part, le ministre des Ressources en eau, Ali Hammam, a fait savoir, à l’issue de cette rencontre, que son département s’employait à la concrétisation d’un programme de reboisement important pour protéger les bassins, les barrages et les cours d’eau.

L. O. CH.

Partager