Plusieurs administrations et mairies paralysées

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L’appel à une grève de trois jours, lancé par le bureau de wilaya du syndicat SNAPAP, a été largement suivi hier à Bouira. En effet, les fonctionnaires de plusieurs secteurs et administrations publiques ont répondu favorablement à cet appel à la grève. Selon le porte-parole du SNAPAP de Bouira, Khaloufi Abdelhak, plusieurs administrations de la wilaya ont été paralysées hier par ce mouvement de grève, plus particulièrement le secteur des collectivités locales.

Selon notre interlocuteur, ce débrayage a touché la grande majorité des établissements des 45 communes de la wilaya : «Selon nos premières estimations, le taux de suivi de la grève a dépassé les 70% à l’échelle de la wilaya.

Les fonctionnaires des collectivités locales de la majorité des communes, de l’université Akli Mohand Oulhadj, des œuvres universitaires, de la direction des impôts, de celle des ressources en eau et de celle de la santé, en plus des fonctionnaires d’Algérie Télécom, de l’ADE, de la SDC et de Mobilis ont répondu favorablement à l’appel à la grève lancé par notre syndicat.

Plusieurs rassemblements ont été aussi observés par les fonctionnaires grévistes, notamment à l’université, devant les directions de l’ADE, de la SDC, de la cour et au niveau de la cité administrative de Bouira. Les fonctionnaires de la commune de Chorfa, à l’Est de la wilaya, ont aussi tenu un sit-in devant le siège de l’APC», explique le syndicaliste.

Toujours selon ce dernier, une marche, suivie d’un rassemblement au niveau de la place de la maison de la culture de Bouira, sera organisée aujourd’hui mardi par les fonctionnaires grévistes. M. Khaloufi a assuré, par ailleurs, que le SNAPAP a rejeté l’invitation du Président par intérim pour la tenue d’une «conférence nationale» et exige une période de transition démocratique et l’élection d’une assemblée constituante souveraine : «Le SNAPAP adhère entièrement aux revendications du peuple algérien pour un changement démocratique radical, avec le départ de l’ensemble des figures politiques de l’ancien régime. Nous réclamons l’instauration d’une démocratie réelle avec le respect des libertés syndicales et collectives.

Nous réclamons une véritable transition démocratique avec l’élection d’une assemblée constituante, souveraine et représentative de l’ensemble des franges de la société. Elle aura la mission de gérer et de conduire la période de transition vers une deuxième République. Notre engagement demeure entier et nous restons à la disposition des fonctionnaires et des citoyens de notre wilaya pour un réel processus de changement», a conclu notre interlocuteur.

Oussama K.

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