“Bled number one” sur les écrans algériens

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C’est encore une fois une initiative de la dynamique société de production Sora. Mohamed Latreche et Boualem Ziani ont eu l’agréable idée de faire venir Rabah Ameur-Zaimeche pour présenter son dernier film, Bled number one, dont la presse française avait dit énormément de bien et qui pourra être vu à Alger et à Oran. Vivant en France, Rabah Ameur-Zaimeche a un regard original sur son pays d’origine, l’Algérie. Bled number est le deuxième long-métrage de Rabah Ameur-Zaimeche après Wesh wesh. « Ce film confirme le talent singulier de son auteur, qui revient avec un film étrange, assez insaisissable, objet singulier et décalé. Si Wesh Wesh, filmé dans une banlieue française, avait dévoilé un vrai regard de cinéaste, assuré, risqué, Bled number one entièrement tourné en Algérie, amplifie nettement et approfondit les propositions de cinéma, dans sa forme à la fois rigoureuse et déroutante, sa manière d’embrasser mille questions sans la redondance d’un didactisme inutile, et de proposer mille manières de les aborder », estiment les animateurs de Sora. Les cinq jurés de Cannes qui lui ont octroyé un prix, de jeunes cinéphiles, ont vu dans ce film « une déclaration d’amour à l’Algérie, un regard neuf mais sans complaisance sur ses contradictions et certains archaïsmes », avant d’ajouter, « c’est un film intimiste, poétique, lumineux et pas misérabiliste sur l’Algérie ». Qu’est-ce qui se passe ? Demandait le premier film de

Rabah Ameur Zaïmeche. Dans la célèbre revue les Cahiers du cinéma on peut lire ceci : « Qu’est-ce qui se passe ? Demandait le premier film de Rabah Ameur Zaïmeche. Qu’est-ce qui se passe ? S’interroge à nouveau le deuxième, et ses spectateurs avec lui, tandis qu’il prend la route.

La rue plutôt, artère parcourue au long d’un travelling avant d’exploration, qui lance le film. Mais vers quoi ? On est en Algérie, pas de doute, mais où ? Dans une petite ville, répondra peu à peu le film, qui ajoutera progressivement que la montagne est proche, que la mer n’est pas loin. On n’en saura guère davantage, à mesure qu’apparaissent, que font surface pourrait-on dire, les divers protagonistes de Bled number one. Premier parti pris d’un film où l’inscription dans l’espace est essentielle, mais où la localisation reste ouverte. Cette « ouverture » n’est qu’un des ressorts de l’étonnante aventure qu’est, pour un spectateur, la vision du film ». Une bonne amorce de critique qui incite à aller voir le film.

Farid Ait Mansour

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