Retour sur les 50 ans de gloire de la JSK

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Le film-documentaire intitulé Asmi i terbeh (Joyeuse saga des Kanaris), du réalisateur Abderrazak Larbi-Cherif, retraçant les 50 glorieuses années de la JSK, a eu l’Olivier d’or dans la catégorie documentaire au dernier Festival du film amazigh, clôturé mercredi dernier.

Il s’agit notamment des Mustafa Rafai, Amar Haouchine, Dris Koli, Mouloud Terzi, Arezki Maghrissi, Rachid Dali, Ali Fergani, Mouloud Iboud, Djamel Menad, Belahcen dit Tchipalo, Mourad Amara et Ali Benslama membre fondateur, de journalistes et d’ artistes. Le film de 90 mn est un voyage à travers l’historique du grand club qu’il fut à l’époque.

Il aborde les trois étapes dans lesquelles ce dernier s’est formé : de sa création le 2 août 1946 lors de la colonisation française, de l’arrêt en 1956 : les joueurs avaient répondu au mot d’ordre du FLN (la plupart d’entre eux avaient rejoint les maquis) et de sa reconstitution après l’indépendance en 1962.

Le réalisateur parle des différents présidents et entraîneurs qui se sont succédé à la tête du club, du changement du nom de «Jeunesse sportive de Kabylie» à «Jamiat sarir kawakabi», qui est redevenu par la suite «Jeunesse électronique de Tizi-Ouzou» à l’ère du duo Mahieddine Khalef et Stefan Zywotko, des différents palmarès du club et des coupes remises par trois présidents algériens, en l’occurrence Boumediene, Chadli et Boudiaf.

Deux grands symboles de la chanson kabyle ont été évoqués par Larbi-Cherif, à savoir Lounis Ait Menguellet et Lounes Matoub. Tous les deux ont chanté pour la JSK. Le défunt Matoub n’a pas hésité à faire des kilomètres alors qu’il portait des béquilles afin d’assister au match de son équipe favorite dans un pays africain. Le réalisateur a pu se procurer l’archive du sonore qui lui a été fait dans les tribunes par la télévision juste avant le match.

Ce documentaire riche en informations et en émotions restera dans les anales des Canaris ; des images nostalgiques montrant l’ambiance dans des stades archicombles. Le club jouait pour les couleurs, comme le précise dans le documentaire Lyes Bahbouh : «On ne jouait pas pour l’argent, on jouait pour les couleurs et les supporteurs soutenaient leur club quoi qu’il arrive».

Les réserves de Mustapha Rafaï

Commentant le travail effectué à travers ce documentaire, l’ancien joueur de la JSK, Mustapha Rafaï, dira : «Je félicite le réalisateur Abderrazak Larbi-Cherif pour le film. Il cite beaucoup d’événements mais il y a des manques à combler : des personnes qui ont apporté énormément au club, telles que des membres fondateurs, n’ont pas été évoqués.

On ne peut pas également ignorer l’un des premiers présidents Saadi Ouakli et Moh Hamidi ainsi que Belhoucine l’un des vice-présidents. Son travail peut être amélioré, notamment avec d’autres archives complémentaires.

Le réalisateur ne peut pas évoquer tout le monde. D’une manière générale, c’est un film qui retrace l’historique de cette équipe, c’est un bonus pour tous les supporters et les sportifs algériens qui ont la JSK dans le cœur. C’est une première, c’est l’un des premiers films sur ce club».

Sonia Illoul

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