Les transporteurs des voyageurs de la daïra de Ouaguenoun vont reprendre, aujourd’hui, du service, mettant ainsi fin à la grève illimitée décidée dimanche dernier. Mais, en parallèle, ils projettent d’augmenter les tarifs de 10 DA par rapport au prix initialement adopté et ce à compter du premier janvier prochain.
Hier matin, contrairement à son habitude, la station qui abrite les fourgons qui desservent, à partir de Tizi-Ouzou, les localités de Boudjima, Ouaguenoun et Aït Aïssa Mimoun était vide. Ni fourgons ni transporteurs n’étaient visibles au niveau de la station sise au lieudit Pont de bougie.
Ainsi, ils sont restés deux jours de suite sans assurer la desserte vers la daïra de Ouaguenoun.
Par cette action, décidée à l’unanimité et appliquée de la même manière, les transporteurs ont voulu faire part de leurs revendications. Celle, notamment, de la réhabilitation immédiate du CW174, au niveau notamment de Timizart Loghbar, ce qui réduirait les encombrements monstrueux au niveau de cet endroit.
Ceci, en plus de leur revendication de se voir assurer un minimum de sécurité et de commodités au niveau de la station. Le mouvement de grève qui devait être dans un premier temps illimité a été interrompu, hier, à l’issue d’une réunion qui a regroupé les transporteurs de la région.
Ces derniers, s’ils ont décidé de reprendre du service à partir d’aujourd’hui, ont, par ailleurs, opté pour une hausse des tarifs. Ainsi, le voyageur doit s’acquitter de dix (10) dinars de plus pour rallier le chef-lieu de la wilaya depuis la daïra de Ouaguenoun.
Une décision que les transporteurs ont décidé d’appliquer à partir du mois de janvier prochain.
Un représentant du collectif des transporteurs des localités de Boudjima, Ouaguenoune et Aït Aïssa Mimoun, contacté par nos soins, assure que « cette action de revoir à la hausse les tarifs est, pour nous, une façon d’inciter les citoyens voyageurs à se joindre à nos actions de protestation.
Eux aussi vivent ces problèmes et ces revendications que nous avons mis en évidence et en paient les frais au quotidien. S’ils venaient à se joindre à nous, nous parviendrons sans doute à faire bouger les autorités concernés afin qu’elles se penchent sur notre cas ».
Ainsi, il s’agit, pour eux, d’interpeller le plus tôt possible les autorités concernées sur ce qu’ils endurent sur cet axe reliant le chef-lieu de la wilaya à la Daïra de Ouaguenoun.
Notre interlocuteur précise que « du côté de la direction locale des travaux publics, on nous demande du temps avant de se pencher sur le problème soulevé.
Mais jusqu’à quand ? L’hiver est bien là et les chutes de pluies aggravent de plus en plus l’état de cette route.
C’est pour ça que nous réclamons que cela se règle dans les plus brefs délais », déclarent-il. Reste à savoir quelle réaction auront les usagers à l’application de cette hausse des prix.
T. Ch.