Les universitaires étaient au rendez-vous, hier, pour leur 20ème marche de protestation, afin de réaffirmer leur attachement au mouvement populaire et aux revendications du peuple.
En effet, ils sont sortis dans plusieurs wilayas du pays pour réclamer une «Algérie libre et démocratique». À Alger, ils étaient des centaines d’étudiants venus de plusieurs facultés à marcher et faire vibrer les ruelles du centre-ville, pour porter haut et fort leur principale revendication «Le changement du système».
Ils ont entamé leur marche depuis la place des Martyrs pour se diriger vers le centre-ville, en scandant plusieurs slogans hostiles au pouvoir en place, tels que «État Civil et non Militaire» ou encore «Le peuple veut la démocratie». Ils ont réitéré leur appel au départ de tous les symboles du système, scandant «Bedoui et Bensalah dégagez», «Gouvernement de bricolage» et «Algérie libre et démocratique».
À travers cette énième manifestation de protestation, les universitaires ont exprimé leur refus catégorique de la conférence de dialogue national. «Pas de dialogue avec la bande», ont-ils crié. Plusieurs pancartes étaient brandies par les étudiants, lors de cette 20ème marche.
On pouvait lire sur certaines : «Non au racisme», «Non à l’injustice», «Libérez les détenus», «Non aux médias orientés» et «On veut une justice libre». Les universitaires ont encore une fois affiché leur détermination à aller jusqu’au bout des revendications du peuple : «On ne va pas s’arrêter là. On veut aller vers une 2e République et un État de droit», lança un étudiant.
Un important dispositif policier a été mis en place, notamment au niveau de la Grande-poste où plusieurs fourgons de polices ont été déployés. À retenir que depuis le début du mouvement populaire, les universitaires ont soutenu les revendications du peuple en organisant des marches chaque mardi, dans plusieurs wilayas du pays, ainsi que des grèves nationales. Et c’est la raison pour laquelle le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a décidé de prolonger le calendrier universitaire jusqu’au 31 de ce mois de juillet, afin de permettre aux universités de rattraper le retard accusé dans l’avancement des programmes pédagogiques.
Samira Saïdj