Le wali sur les chantiers

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Le wali Ahmed Maabed a effectué, avant-hier, une visite au niveau des chantiers de la pénétrante autoroutière reliant Ahnif à Béjaïa. C’était sur le tronçon Akhnak (Seddouk)-Amizour et ce, pour voir de visu le degré d’avancement de ce projet. Sur le tronçon Akhnak –Amizour, le taux d’avancement des travaux est estimé, selon la cellule de communication de la wilaya, à 78%. En effet, durant cette sortie d’inspection et au niveau des travaux de réalisation du tunnel de Sidi-Aïch, d’une longueur de 1,700 km, le premier responsable de la wilaya a insisté auprès du responsable de l’entreprise chinoise de « remplacer rapidement, comme prévu lors de la dernière visite, les machines utilisées pour le creusement des tunnels par d’autres plus modernes pour accélérer la cadence des travaux ».

Sur cette « orientation » du wali, le responsable de l’entreprise chinoise a annoncé que ses machines sophistiquées vont être reçues bientôt. Sur un autre site de ce tronçon et précisément au niveau de la réalisation du viaduc d’Akhnak, qui est un ouvrage d’art et qui s’élance sur plus de 900 mètres de longueur et 40 mètres de hauteur, les travaux sont « en voie d’achèvement ». Pour ce qui est du dernier tronçon de 11 km qui s’entend de la localité d’Amizour au Port de Bejaia, la variante choisie a été transmise au ministère des travaux publics pour sa validation. Pour rappel, les travaux de cette pénétrante autoroutière reliant la ville de Béjaïa à l’autoroute Est-ouest au niveau d’Ahnif, sur 100 km, confiés au groupement algéro-chinois composé de Sapta et CRCC, ont été lancés en décembre 2013. Le montant initial avancé pour le projet a été de 101 milliards de dinars. Cette pénétrante prend son départ au niveau de l’autoroute Est-Ouest, depuis la sortie n°24, dans la commune d’Ahnif (Bouira) et aboutit à Bejaïa à travers la vallée de la Soummam.

Fin de contrats pour une centaine d’ouvriers

Le paradoxe, nonobstant les consignes du wali de Béjaïa, Ahmed Maabed, qui a multiplié les sorties sur le site, insistant auprès de l’entreprise chinoise en charge du projet d’accélérer les travaux, il n’en demeure pas moins que le ralentissement des travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaïa a été, encore une fois, remis sur le tapis. En effet, on apprendra sur site et sur les chantiers de creusement du tunnel de Sidi Aïch et sur les chantiers allant de Takrietz à Semaoune qu’une centaine travailleurs (ouvriers, chauffeurs) ont vu durant la semaine dernière, leurs contrats résiliés. « J’ai été surpris d’apprendre qu’on a mis fin à mon contrat » nous a déclaré un ouvrier travaillant sur un chantier de ce tronçon.

À Noter que ces travailleurs ont eu, à leur embauche, des contrats de trois mois renouvelables avant que la société n’opte carrément que pour des contrats d’un seul mois. Après investigations, le  » manque d’argent » a été la cause de cette « restriction d’effectif ». À signaler aussi, selon des responsables travaillant dans cette section de la pénétrante autoroutière de Bejaia, que quatre sous-traitants ont quitté, durant les premiers mois de l’année en cours, les chantiers avec leurs matériels pour faute de payement. Les sous-traitants avec la société chinoise en charge des travaux ont quitté les chantiers et ce, après avoir attendu vainement le règlement de leurs factures et leur payement obtenu au compte-gouttes.

Achour Hammouche

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