Pas moins de quarante ouvriers et tout le matériel disponible au service de la voirie de l’APC de Draâ Ben Khedda ont été mobilisés pour donner des coups de balais dans la ville.
Ainsi, les responsables de l’APC, les élus ont décidé de se mettre à l’œuvre et de se pencher sérieusement sur l’état critique de l’environnement de la ville, communément appelée ville de la cigogne (ex Mirabeau). Dans la journée du d’hier (mardi), une grande effervescence est ressentie à travers les ruelles de la ville, dès les premières heures de la matinée. Selon le premier responsable de la municipalité M. Mohamed Sbahi, «un programme est confectionné avec tous les services de l’APC, notamment la voirie, pour un grand nettoyage à travers le chef-lieu de commune. Le coup d’envoi est donné à partir du stade Kaci Ali et ses environs. Le travail de nettoyage et de ramassage de bouteilles de bière, de canettes, d’ordures ménagères et autres déchets est en cours d’exécution et se poursuivra dans le temps. Ce n’est un secret pour personne que la ville de Draâ Ben Khedda a perdu son charme d’antan et c’est pourquoi, les responsables actuels, qui se montrent jaloux de leur ville, ont montré une certaine conviction et détermination pour remédier à cette situation qui n’honore ni les responsables ni les habitants de cette ville tant aimée et qui continue d’attirer de nombreux passagers en dépit de ce décor . «La feuille de route sera suivie à la lettre. Tous les espaces infectes seront touchés et nettoyés», ajoutera-t-il. Sous le pont de l’entrée Est, derrière les baraques du 1er arrêt des fourgons, la station de fourgons vers Tadmaït, la carcasse de la bâtisse de l’ex-CNEP-APC (sur le boulevard Amirouche), l’extérieur et l’intérieur du centre commercial… sont les points noirs -pour ne citer que ceux-là où les agents communaux auront du fil à retordre, certes, mais pour redonner une bonne image à leur ville. Les endroits infectes sont connus et visibles de tous. Les citer un par un ne servirait à rien d’autant plus que les responsables en sont conscients de la situation et ils le disent : «Nous sommes désolés, outrés même de voir cette situation. Un décor affreux qui nous entoure et les citoyens ne collaborent pas en dépit de nos multiples appels pour la préservation de leur environnement. En effet, les citoyens contribuent à la dégradation de leur milieu. Les commerçants aussi ne facilitent pas la tâche aux agents de la voirie. Nous n’avons pas encore vu un commerçant (un seul) ramasser les ordures de son local qu’il nettoie. Les coups de balais sont donnés sur le trottoir et les ordures balancées sur le rebord du trottoir au lieu d’utiliser un sachet. Une même situation est constatée au niveau des bouchers. Des os sont à même le sol ou traînés par des chiens errants. Il est des prérogatives du premier magistrat de la commune de proposer une fermeture d’un local ou de plusieurs locaux, pour absence d’hygiène et de propreté. Les services de sécurité aussi sont en mesure de s’y mettre de la partie. Ils ne doivent pas attendre un ordre quelconque qui leur serait parvenu». Les citoyens interrogés sont tous du même avis pour la préservation de leur environnement, et si chacun se sentait concerné il n’a qu’à commencer par mettre les ordures ménagères dans des sachets avant de les jeter dans des bacs réservés à cet effet. Les restaurateurs sont les premiers à être mis en demeure. «Ils sont avisés d’avance et ils sont tenus d’avoir des poubelles fermées, devant leurs locaux. Les agents se chargeront de la collecte», soulignera notre interlocuteur. Le nettoyage de la ville de Draâ Ben Khedda demandera le temps qu’il faudra. Il est certain que le décor sera beaucoup mieux dans les jours à venir. La collaboration de tous est solliciter, sans pour mettre dans la gêne les voisins.
Arous Touil