Le sucre cristallisé à soixante-dix dinars

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La fête de l’Aïd El Fitr s’annonce elle aussi comme le début d’un mois très difficile. A commencer par les ingrédients utilisés pour le préparation des gâteaux. L’ingrédient le plus prisé est le sucre. Ce dernier produit voit une augmentation inattendue bien que le patron de Cevital ait pris des décisions en faveur des ménages en baissant le prix de tous ses produits durant ce mois. Ainsi, un sachet de neuf cent grammes de sucre se vend à soixante-dix dinars. Alors que le kilo en vrac est vendu en gros à soixante-huit dinars.

“Ce sont ceux qui nous vendent la marchandise qui prennent des marges faramineuses. Nous ne gagnons que cinquante centimes par produit,” nous a confié un grossiste.

Le sachet de farine est cédé à cinquante-cinq dinars contre trente-cinq dinars il y a de cela quelques jours. En tous cas, a remarqué notre interlocuteur, il n’y a vraiment pas de bousculade devant les magasins. Notre interlocuteur nous fait savoir que tous les autres produits ont subi ces derniers jours des augmentations sensibles. Même la levure chimique n’a pas été épargnée. Du côté des fruits et légumes, c’est le même constat. Il nous a été donné de remarquer que les prix qui ont, quelque peu baissé, durant cette dernière quinzaine sont revus à la hausse. La salade, à titre d’exemple, continue à être vendue entre soixante-dix et cent dinars. Jeudi dernier, jour de marché hebdomadaire, nous avons remarqué un rush sur les habits d’occasion car les vêtements neufs ne peuvent être approchés même par ceux qui ont un salaire normal. “C’est le dernier jeudi avant l’Aïd. donc, il faut en profiter pour vêtir les enfants.

Vraiment, nous n’avons pas vécu une rentrée comme celle-ci. Nous sommes laminés. On ne peut faire face d’abord aux fêtes familiales avec tous les cadeaux, ensuite le Ramadhan, puis la rentrée scolaire et enfin l’Aïd. C’est impossible,” disent plusieurs pères accostés devant les étals de la friperie. Les ménagères, de leur côté, ne savent plus à quel saint se vouer. “On se limite à la préparation de quelques modèles de gâteaux. Cela revient trop cher. Il y a quand même d’autres exigences à satisfaire comme le scolarité des enfants,” nous a dit une enseignante. En dépit de tout cela, nous disons à tous les enfants privés de jouets, de vêtements neufs, bonne fête de l’Aïd quand même !

Amar Ouramdane

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