La route reliant la commune de Boudjima à Tizi-Ouzou via la commune de Makouda est aujourd’hui dans un état de délabrement avancée. Impraticable dans plusieurs localités, ce chemin de wilaya nécessite de l’avis des voyageurs une meilleure prise en charge. Derrière ces dégradations, le facteur humain prend la première place.
A Tarihant, la coupure de cette route à la circulation est imminente. Mais ailleurs aussi, les cassis apparus après les piquages des réseaux AEP et de Gaz de ville sont tellement nombreux qu’ils s’imposent comme l’une des premières entraves à la circulation automobile. En effet, après plusieurs années, la couverture en bitume a complètement disparu. Dès le début de ce tronçon qui relie la commune au chef-lieu de daïra de Makouda et au chef-lieu de la wilaya, la chaussée est attaquée de partout.
Certains citoyens ont, juste après le passage du goudron, effectué des piquages pour faire traverser les conduites d’eau potable. Ces opération ont largement dégradé la couverture d’autant plus qu’ils sont rares les citoyens qui remettent en état avec au moins un peu de béton. D’autres citoyens ont préféré attendre la fin du bitumage pour couper la chaussée et passer les canalisations de gaz de ville. Ces agressions par centaines sur un petit nombre de kilomètres se sont aggravées après plusieurs hivers sans réparation. Sur plusieurs kilomètres, le bitume a donc fini par céder et disparaître. La route a plus l’air d’une rivière que d’un chemin carrossable.
À Tarihant, à la fin de la pente escarpée du quartier Tarihant Bwadda, le bitume est inexistant, faisant de la circulation automobile un enfer pour les véhicules. Pas très loin de là, à la frontière avec le village Tala Bouzrou situé dans la commune de Makouda, des travaux ont provoqué un affaissement qui risque d’un moment à l’autre d’emporter toute la chaussée. Les plus prévoyants, avertissent d’ailleurs que la route sera coupée à la circulation dès les premières pluies d’automne. Ainsi, les voyageurs se retrouveront devant l’obligation de passer par d’autres chemins tout aussi dégradés.
Dans la commune de Makouda, le village Icheriouen souffre de la même dégradation de sa route. Et c’est justement le plus proche tronçon qu’emprunteront les transporteurs en cas d’aggravation de l’affaissement à Tarihant. Devant cette situation, les responsables des deux communes de Boudjima et Makouda devraient réagir rapidement et en collaboration pour arrêter le glissement de terrain afin de préserver ce tronçon. Il est vrai qu’il est plus utilisé par les transporteurs et les usagers de Boudjima mais sa situation sur la borne de frontière fait que cet axe routier est utile pour les deux communes.
Akli N.

