Marche du PST

Partager

Sous le mot d’ordre «Marchons tous ensemble pour changer le système», plusieurs dizaines de travailleurs et de militants politiques ont pris part, hier, au défilé traditionnel du Parti Socialiste des Travailleurs (PST), à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte des travailleurs. Tout le long de l’itinéraire allant de l’esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche jusqu’à la placette de la liberté de la presse Saïd Mekbel, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir, brandissant des pancartes et banderoles portant les principales revendications du mouvement populaire antisystème.

«Pour l’élection d’une assemblée constituante représentative des masses populaires», pouvait-on lire entre autres. En signe d’adieu à l’une des figures de la lutte syndicale, décédée dernièrement à l’âge de 51 ans, les manifestants ont déployé une banderole sur laquelle était écrit en noir et rouge : «Adieu camarade Achour Idir», «Pour la lutte car la lutte paye» ou encore «Nous sommes toujours des révolutionnaires Achour Idir».

Dans une déclaration distribuée sur l’itinéraire de la marche, le PST qualifie le système en place de «Usine à produire la misère» et «Fabrique de corrompus». Les rédacteurs estiment que «l’insurrection des masses est à la fois la conséquence de l’impasse sociale et politique à laquelle ont abouti les différentes politiques libérales du régime sous le regard vigilant du FMI, BM, UE…». Plus loin, ils ajoutent : «Notre déferlement populaire a ébranlé la citadelle du pouvoir. Nous avons gagné pas mal de batailles, mais nous ne sommes pas encore maître de notre histoire».

Pour preuve, expliquent-ils, «le pouvoir est toujours là. Il se recompose et tente d’imposer une transition contrôlée pour pérenniser le système. Il compte sur l’usure et l’essoufflement du mouvement pour parvenir à sa fin. Pacifiquement mais résolument nous devons rejeter la farce que représente l’élection présidentielle du 4 juillet (…)».

Par ailleurs, des centaines d’étudiants ont réinvesti la rue, avant-hier, pour réaffirmer leur rejet du système et réclamer le départ de toutes ses figures. Le même jour, Algérie Poste de Béjaïa a organisé de son côté la traditionnelle marche des facteurs, dans les rues du chef-lieu de wilaya.

F. A. B.

Partager