Position financière solide

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Dans son dernier rapport, publié ce mois, la Banque d’Algérie (BA), estime, que  » l’évolution macro-économique au cours des années 2000 à 2005, s’est caractérisée par l’émergence, d’une manière soutenue, d’une position financière solide de l’Algérie « .

Selon le rapport, l’institution souligne que la Banque d’Algérie et la Commission bancaire continuent de veiller à ce que les banques

 » continuent dans la prise des mesures nécessaires pour une amélioration durable de la gestion des risques de crédits, et mettant l’accent sur le suivi de la concentration des risques de crédits sur certains gros débiteurs publics et privés « . En termes de la performance dans la conduite de la politique monétaire, les instruments mis en œuvre par la BA, ont permis de maitriser l’inflation. Cependant, après la stabilité monétaire qui a émergé en 2005, l’inflation continue d’évoluer favorablement au premier et second semestre 2006. Pour preuve, la BA a précisé à titre d’exemple la hausse modérée des prix à la consommation, mesurée par la variation de l’indice annuel moyen de 2,5% en 2006 contre 1,6% en 2005. En glissement annuel, le taux d’inflation est passé de 1,66% à la fin décembre 2005 à 1,97% à la fin juin 2006, pour monter ensuite à 4,44% à la fin décembre de l’année écoulée. Cette dernière est sous l’effet d’une hausse significative des prix des produits alimentaires, particulièrement, ceux des produits agricoles frais. Toutefois, l’autorité monétaire dans notre pays, a tenu à rassurer que l’évolution des prix au cours de l’année passée, témoigne que  » l’inflation fondamentale reste modérée et maitrisée « . S’agissant des réserves officielles de changes, détenues par la BA, ont poursuivi, selon son dernier rapport, un trend haussier pour atteindre 77,78 milliards de $ à la fin de décembre 2006.

Concernant par ailleurs, les exportations pétrolières, les banquiers de notre pays, ont précisé que celles-ci ont enregistré une courbe ascendante. En effet, 45,59 milliards de dollars est la recette des ces exportations durant l’année 2005, contre 53,51 milliards de dollars pour l’exercice écoulé. Soit une hausse de 17,37 %. Il est à signaler que cette augmentation est justifiée par la hausse des coûts du pétrole, quoique la quantité exportée soit revue à la baisse. Pour ce qui des marchandises hors-hydrocarbures exportées, l’autorité monétaire du pays, précise dans son rapport, qu’elles ont augmenté  » substantiellement  » en 2006, pour atteindre 01 milliard de $, contre 0,74 milliard de $ en 2005. En ce qui concerne, les paiements sur l’extérieur, les importations de biens, elles ont enregistrées une faible augmentation, soit 3% en 2006.

2006, ou l’année de remboursement de la dette.

La banque centrale indique que  » le compte capital de la balance des paiements a enregistré un élargissement de son déficit au cours de l’année 2006, principalement au second et au quatrième trimestre, sous l’effet de forts remboursements de la dette par anticipation « . En effet, l’Algérie a pris l’année écoulée la stratégique décision de désendettement extérieur. Pour mémoire, d’important remboursement par anticipation ont été réalisé en 2006, notamment vis à vis des pays membres du Club de Paris et Londres. Il s ‘agit de 10,93 milliards de $ dont 77,6% au titre des crédits de rééchelonnement au Club de Paris et au Club de Londres, et 19,7% au titre des crédits multilatéraux. En conséquence, l’encours de la dette extérieure à moyen et à long terme de l’Algérie est tombé à 5 milliards de $ à la fin 2006, alors qu’il était passé de 16,4 milliards de $ à la fin décembre 2005 à 9, 45 milliards de $ à la fin de la même période de 2006.

Salah Benreguia

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