La raison prend le dessus sur les contraintes

Partager

Par S Ait Hamouda

Enfin le nouveau cadre de l’élection présidentielle est prêt au niveau de l’instance de dialogue et de médiation et a été soumis au chef de l’État pour approbation. Les propositions recueillies par l’instance depuis l’entame de sa mission concluent à l’impératif que l’autorité qui sera en charge de l’organisation des élections doit « jouir de l’autonomie morale, administrative et financière » et qu’elle prenne en charge les différents aspects de l’opération électorale, a précisé le président du comité juridique du Conseil consultatif de l’INDM, Lazhari Bouzid, au terme d’une rencontre avec des experts et spécialistes en droit. Ceci permet de réfléchir aux conditions posées par le panel et le hirak quant à la libération des prisonniers d’opinion.

Si ces revendications sont acceptées par les autorités, ce qui n’est pas exclu tant que tout le monde veut la résorption de la crise, rien n’empêcherait l’élection présidentielle. C’est ce qui, en principe, fait partie des désidératas du hirak et aussi du panel et de ceux qui ont participé à ses consultations. L’élection du premier magistrat du pays est une chose trop sérieuse pour être prise à la légère, et l’INDM a pris ses devants en déclarant que « la nécessité d’exclure complètement l’administration de toutes les étapes du processus électoral au regard de l’accointance entre son rôle et la fraude » et que cette autorité, composée de magistrats, d’avocats et de représentants de la société civile, « se charge des missions de préparation et de supervision de toutes les étapes des élections ».

C’est un premier pas dans le processus de préparation de ce suffrage. Donc, ce qui va permettre aux uns, le hirak et aux autres, le panel, de s’entendre est la composition de la commission de surveillance de ces élections. L’administration est de prime abord exclue de la préparation, de prêt et de loin, de l’urne. Sans tergiverser, sans faut fuyant, sans leurre, ces élections seront organisées dans les règles. Ce que la raison propose est en quelque sorte dans ce cas de figure partagé entre les deux belligérants à parts égales. Ce que propose le panel est à quelque chose près la même chose que ce que le peuple exige.

S. A. H.

Partager