Restée pendant plusieurs années dans un état de dégradation très avancée, la route qui traverse le grand village de Attouche et les hameaux environnants, dans la commune de Makouda, a été enfin réhabilitée. Elle est devenue le raccourci préféré de tous les automobilistes des localités du nord de la wilaya de Tizi-Ouzou et de la Kabylie maritime. Mais la joie de ces derniers fut, disent-ils, de courte durée. Un autre problème a surgi. Ce long chemin, d’une dizaine de kilomètres, est parsemé de dos-d’âne. Des citoyens en ont installé une bonne vingtaine sur une distance qui ne dépasse pas les 5 km. Rien qu’entre le hameau de Hadouda et la placette de grand village Attouche, une dizaine de ces ralentisseurs ont été installés. Des particuliers les ont confectionnés devant leurs demeures, sans aucune autorisation. Leur installation est pourtant soumise à des lois et exige l’accord de l’administration. « Ces dos-d’âne nous causent d’énormes désagréments, surtout que cette route est très escarpée. Nous sommes d’accord sur le fait qu’il faille en installer certains, notamment dans les centres urbains et devant les établissements scolaires. Mais lorsque chaque personne installe deux devant sa demeure, cela devient insensé. Imaginez que tout le monde fasse la même chose ! », nous dit, en colère, un transporteur de voyageurs de la région. Le laxisme des autorités locales est aussi mis à l’indexe par les automobilistes.
Zahir Fellas