«Bannir la pratique de la désignation des responsables»

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L’ex-premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, parti qu’il a dirigé d’avril 2007 à novembre 2011 et parti dont il a démissionné « pour ne pas avoir à trahir, dit-il, ceux qui lui ont fait confiance, » est sur le point d’officialiser la création de son propre parti : l’UDS (Union Démocratique et Sociale). Dans ce sillage, le porte-parole de cette nouvelle formation a organisé hier matin, dans la petite salle du théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa, une rencontre-débat avec les présidents de quelques associations et les sympathisants de cette toute nouvelle formation politique. La salle s’est finalement avérée trop exiguë pour contenir tous les  adhérents qui se sont déplacés, selon les orateurs, de plusieurs autres wilayas comme Annaba, Skikda, Sétif, Tizi-Ouzou et autres. Prenant la parole, Karim Tabbou explique que s’il a créé un nouveau parti, c’est pour rester cohérent à soi-même et surtout pour rester fidèle avec ceux qui lui ont fait confiance. Il ajoute en substance que : « son parti bannira à jamais la pratique de la désignation des responsables. Elle sera remplacée par les voies démocratiques et modernes de prise de décision ». Est-ce là une pique décochéer directement à l’égard de son ancienne formation politique ? Sans doute. Tabou a osé se hasarder dans ce contexte même s’il risquait bien de se faire rattraper dans son envolée ironique, lui qui a eu à…être désigné par le passé pendant une longue période à la tête du parti même qu’il visait… Tabou savait sans doute de quoi il parlait à ce sujet… Mais il ne sera nullement apostrophé par cette assistance toute acquise à lui. Analysant la politique générale du pays, l’orateur conclut que le pays était en vacance de pouvoir et que s’il donne encore l’impression de fonctionner, c’est grâce, notamment aux services de la police et à ceux des services de sécurité en général. Comparant le pays à un avion, il dit que celui-ci a fait un crash et les militants de son parti son en train d’analyser la boite noire. Revenant à la création, proprement dite, de son parti, il indique qu’ils sont 79 membres fondateurs, dont 53 universitaires et 18 femmes de 33 wilayas. Le dossier de demande d’agrément a été déposé au ministère de l’Intérieur et il est d’ores et déjà autorisé à organiser et tenir son congrès constitutif.

B. Mouhoub

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