C’est en 1919 que la forêt d’Akfadou a été classée “Parc national” par l’administration coloniale mais, au fil des années, la déforestation de ce lieu (qui n’est plus un parc national depuis l’indépendance) est devenue une réalité amère qui s’impose sans que les autorités compétentes n’interviennent pour mettre un terme à cette forme de destruction massive de l’environnement.Une virée sur les lieux renseigne sur l’ampleur que prend ce phénomène, et où des vacuités immenses sont apparentes à cause de déboisements massifs, surtout des hêtres utilisés comme pieds-droits dans le secteur du bâtiment. Cet arbre est vraiment en danger, et avec le temps et à ce rythme, il risque la disparition pure et simple. Munis d’un matériel tel que la tronçonneuse capable de détruire plusieurs arbres en quelques secondes, ainsi que des bulldozers pour ouvrir des pistes, les assaillants ont contribué à la déforestation rapide de cette prestigieuse forêt. Des répercussions négatives sur les sources d’eau sont aussi visibles.L’installation récente d’une antenne de la garde forestière à Chemini pour la sauvegarde de cette richesse naturelle s’avère dépassée vu que la forêt s’étend sur plusieurs hectares et le peu de moyens dont “ils“ sont dotés est vraiment insuffisant, toutefois les pilleurs de bois (en majorité de jeunes chômeurs) ne cessent de persister dans leurs sales besognes et rien ne les fera reculer car pour eux, ils n’ont pas d’autres alternatives pour s’offrir quelques sous en guise de gagne-pain au détriment de dame nature.En attendant que des mesures adéquates soient prises pour arrêter ce massacre, la forêt d’Akfadou est plongée dans une agonie qui mettra en péril l’équilibre écologique de la région.
K. Rili