Les moniteurs manifestent leur mécontentement

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Près de quatre-vingt candidats à l’examen du permis de conduire ont été renvoyés mardi dernier, après une attente qui aura duré trois heures sous un soleil de plomb, dans un endroit où aucune commodité n’est disponible, notamment les sanitaires pour les femmes. La cause de ce report d’examens, le dernier pour la saison en cours, est l’absence de l’examinateur. La nouvelle réglementation régissant la profession stipule que le délai minimum entre deux examens est de 28 jours, soit quatre semaines. Ainsi, les candidats qui attendaient depuis un mois le dernier test, en l’occurrence la conduite, doivent patienter encore un mois supplémentaire pour décrocher le fameux carton rose qui leur permettra de se mettre au volant. Alors que ces irrégularités surviennent de temps à autre, ce qui a écœuré les moniteurs est la négligence en matière d’information qu’aurait affichée la direction des transports à leur égard. “La direction des transports aurait dû nous informer que l’examen n’aura pas lieu, pour nous permettre de libérer les candidats et leur éviter d’être exposés au soleil brûlant de ces derniers jours !” nous dira A. Amri, moniteur et chargé de l’organique au niveau du syndicat des auto-écoles de la wilaya de Béjaïa, affilié à l’UGTA. La souffrance des auto-écoles d’Akbou ne se résume malheureusement pas à ce genre d’irrégularités occasionnelles. En effet, le circuit d’examens qui reçoit chaque semaine trois sessions s’avère exigu et non conforme aux normes en vigueur. Enserré entre la rue qui longe l’hôpital d’Akbou et la subdivision de l’hydraulique, le circuit auto-école d’Akbou est plus une rue qu’un lieu d’apprentissage. Preuve en est que les piétons y circulent sans guère se soucier des candidats qui découvrent pour la première fois la voiture. “L’APC d’Akbou nous a promis lors d’une rencontre qui a eu lieu à son invitation le 20 avril dernier, d’aménager un autre circuit au niveau du marché Bouizane, trois mois sont passés et ne nous voyons rien venir !” Par ailleurs, les moniteurs exerçant à Akbou redoutent que le début des travaux de réalisation d’un “hôtel des finances” à Akbou sur un terrain derrière l’hôpital, qui sert actuellement de parking aux visiteurs, les mettent face aux gardiens du parc, qui revendiqueraient l’occupation du circuit actuel pendant les heures de visite, soit de 13h 30 à 15h 30.

Dans le but de réunir les conditions idoines pour la réussite de leurs élèves, les moniteurs ont sollicité une audience au directeur de transports de la wilaya pour débattre des problèmes auxquels ils font face quotidiennement, leur demande est restée lettre morte ! “Alors qu’un attaché de la wilaya nous a reçus au nom du wali, le directeur des transports n’a pas encore réservé de réponse à notre demande exprimée maintes fois !”

B. Sadi

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