L’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a organisé les 17 et 18 novembre dernier, au campus de Targa-Ouzemmour, un workshop sur les énergies renouvelables et leurs applications.
Outre les nombreuses communications de spécialistes en la matière, les initiateurs de la manifestation ont organisé durant la pause-café du deuxième jour une conférence de presse qui a permis aux acteurs de la filière de l’énergie solaire d’attirer à travers les journaux l’attention des pouvoirs publics de l’opinion sur le fait que les énergies fossiles qui sont le pétrole et le gaz finiront par s’épuiser un jour et que les énergies renouvelables dont l’énergie solaire notamment représentent l’alternative. A ce sujet, l’Algérie bien qu’elle dispose d’un atout naturel considérable grâce à son ensoleillement durant la majeure partie de l’année est restée presque à la traîne du fait de la disponibilité suffisante de l’énergie dite conventionnelle.
En effet, l’existence dans son sous-sol du pétrole et du gaz en quantité suffisante ne l’a pas incitée à orienter ses efforts vers la recherche d’autres sources d’énergie.
Les conférenciers, des universitaires et des représentants entre autres de New Energy Algeria de UDTS et de CDER, ont à ce propos mis l’accent sur la nécessité qu’il y a pour les pouvoirs publics d’encourager par une fiscalité appropriée la mise en place d’équipements à même de capter et de domestiquer l’énergie solaire. Il ne s’agit pas plus selon les intervenants de l’installation de quelques panneaux photovoltaïque s sur le toit de maisons isolées en pleine campagne ou de faire fonctionner à l’énergie solaire des moteurs qui puisent l’eau dans les puits du sud pour abreuver des moutons ou encore de quelques lampadaires qui éclairent les routes de rase campagne, mais de la mise en place d’installations qui permettent le captage de grande quantité d’énergie. Cevital, déclare son représentant Boukhalfa Yaïci, a déjà initié un projet d’énergie renouvelables et son intention est, dans un avenir tout proche, d’exporter par cable de l’énergie vers l’Europe. Le responsable du projet souligne que la matière première et l’ingineering existent dans le pays et que la seule chose qui peut venir à manquer c’est l’environnement législatif adéquat. Les conférenciers rappellent que l’Algérie a formé suffisamment de cerveaux qui font aujourd’hui le bonheur des autres nations qui ont su reconnaître leur valeur. En matière de coût, ils l’ont eue à bon marché si l’on tient compte de l’environnement social et de la santé de la population. En d’autres termes l’inaction d’aujourd’hui revient plus chère que l’action de demain.
B. Mouhoub