Les cadres et militants du RCD fuient le parti l’un après l’autre. Etrange situation à laquelle s’est allé le parti condamné à être sous le joug de son éternel leadership. Après le départ des trois députés Tarek Mira, Djamel Ferdjellah et Ali Brahimi, la liste ne s’arrête pas la, puisque un autre député du RCD vient de claquer la porte du parti, en se retirant de l’organe de direction du parti.
Depuis sa création il y a vingt ans, le parti de Saïd Sadi a perdu des dizaines de ses cadres influents. Le départ des trois deputés Tarek Mira, Djamel Ferdjellah et Ali Brahimi, rappelons-le, a été rendu public dans le sillage de la dernière élection présidentielle d’avril 2009. L’appel du président du RCD au boycot de l’élection présidentielle et au gel des activités du parti durant la campagne électorale avait provoqué une autre crise dans le “camp démocratique”.
Suite à cette décision prise par le conseil national du RCD, Djamel Ferdjellah avait révélé que la décision n’était qu’une proposition individuelle du président du parti.
L’ancien bras droit de Saïd Sadi avait estimé que la décision du gel des activité du parti était un coup de force du premier responsable du RCD.
Dans la même période, le parti de Said Sadi perd deux autres cadres. En juin dernier, l’élu de la wilaya de Bouira reçoit une lettre l’informant de sa suspension en attendant de passer devant la commission des conflits.
Sans attendre, le député de Bouira a préféré claquer la porte du parti. Cette suspension, avait écrit M. Brahimi, “n’est qu’une traduction administrative, dont le but est d’empêcher toute velléité de débat su la ligne politique du parti”. Les errements de cette dernière, avait déclaré M. Brahimi, “sont soumis au gré des intérêts du chef du fil du RCD”. Même sort pour Tarik Mira, qui a été suspendu de ses activités au sein du parti par le secrétaire national à l’organique en mai dernier, soit quatre jours après que Mira avait démissionné de l’instance exécutive du parti. Le député de Béjaïa avait également affirmé à la suite de cette décision, que “le premier but de cette sanction est de permettre au président du parti d’instruire à charge l’affaire sans ma présence aux réunions”. Sans avoir l’avis des militants et les cadres dirigeants qui ont été déchus par limogeage, le président du RCD a préféré le remplacer par un autre militant.
En somme, Djamel Ferdjallah, Ali Brahimi, Tarik Mira et tant d’autres ont connu le même sort que celui des fondateurs qui ont contribué à l’écriture des plus belles pages de l’histoire du RCD et qui se trouvent aujourd’hui loin de ce camp.
A. S.