La station balnéaire d’Aokas veut illustrer son appellation en érigeant une stèle représentant un couple de requins entre les deux tunnels.
La signification du nom « Aokas » en berbère est, selon les linguistes, le requin. Non encore achevée et étant l’œuvre de Hamid Aftis, un artiste d’Akbou diplômé de l’école des beaux arts, cette stèle a été installée, ce dimanche, sur les lieux de son édification où l’équipe technique s’attelle à la parfaire. Pouvant coûter entre 130 et 140 millions de centimes, cette statue a été réalisée avec différents matériaux et a été financée, selon le maire, sur le budget communal. Matérialiser le symbole de la commune dans une stèle est l’objectif tracé par l’assemblée communale qui n’a pas hésité à puiser des fonds maigres de la commune pour sa réalisation. Avec cette œuvre d’art, une fois achevée, Aokas peut se targuer de répondre aux questionnements des estivants quant à l’appellation de cette belle commune hautement touristique. «C’est une excellente idée d’y avoir pensé mais la stèle doit être, à mon avis, installée sur un piédestal plus élevé pour la mettre hors de nuisance des éventuels destructeurs», dira Hafit, un habitant de la localité. Selon un élu communal, dans un premier temps, c’est la stèle qui sera réalisée, et plus tard, il est prévu de l’accompagner d’un jet d’eau recyclable, sous forme de circuit fermé pour lui donner un attrait naturel. En effet, la vue de requins arrosés en permanence par l’eau du jet donnera une image presque naturelle et homogène avec la mer, distante de quelques mètres. Avec ce couple de requins symbolisant et le nom de la commune et sa situation géographique, le littoral, conjuguée à la cruche, stèle installée au rond-point de la voie express, symbolisant la culture kabyle des habitants de la région, Aokas illustre parfaitement son appartenance kabyle et méditerranéenne.
A. Gana