Agouilal, un village à l’agonie

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Le village d’Agouilal, situé à 15 km du chef-lieu de la commune d’El Adjiba, est confronté à un sous-développement qui ne dit pas son nom. Les insuffisances constatées dans ce patelin d’environ 1500 âmes sont nombreuses, ce qui fait que le cadre de vie des habitants y est peu reluisant. Même si ce village connaît une extension urbaine appréciable, aidée dans cela par le programme ambitieux de l’aide à l’habitat rural, appelé communément le Fonal, il n’en demeure pas moins que le développement local tarde à connaître une quelconque amorce. L’isolement reste un sérieux problème dans ce village qui a connu l’exode durant la décennie noire à cause des incursions des hordes islamistes. En effet, le transport de voyageurs n’est pas assuré dans ces contrées, ce qui est vécu comme un énorme calvaire pour les habitants non véhiculés, qui doivent compter sur la solidarité des automobilistes pour pouvoir atteindre le village de Semmache desservi, lui, par les transporteurs, pour rejoindre le chef-lieu communal et d’autres localités comme M’Chedallah. À l’instar de tous les villages de la commune d’El-Adjiba, la localité d’Agouilal connaît, elle aussi, une pénurie chronique de l’eau potable sur les réseaux de distribution le long de l’année. En été, le problème s’accentue davantage, et les villageois se voient contraints de mettre la main à la poche pour remplir à 1000 DA leurs citernes. Pour sa part, l’aménagement urbain accuse des déficits visibles comme l’assainissement, carrément absent à certains endroits du village. Les propriétaires des habitations qui ne sont pas encore raccordées à ce réseau, en particulier les nouvelles, sont obligés d’aménager des fosses septiques en vivant dans le provisoire… qui dure. L’éclairage public enregistre aussi des carences dans certains quartiers, ce qui laisse les habitants dans l’expectative. «Au vu de tous ces manques, il n’est pas aisé pour nous de vivre dans notre village. Nous subissons un quotidien difficile», témoigne un habitant.

Y Samir.

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